Turbulences

Instantanés poétiques

De ce qui fut jadis continents, Il ne reste plus que fragments. Des archipels, des îlots.

J’y aurais bâti des châteaux, Mais il faudrait des bateaux. Peut-être même des radeaux.

Pour relier les îles, Il nous faudrait des ailes. Ou alors, des passerelles.

Des ponts de corde, ou de pierre. Pour traverser l’amer. Et retrouver l’amour.

Je ne suis qu’un cantonnier. Je n’en tire ni gloire, ni fierté, C’est comme ça, c’est mon métier.

Je n’ai jamais rien inventé, Ni découvert la moindre vallée, Je n’ai fait qu’ouvrir des sentiers.

Débroussailler, déplacer quelques pierres, Ouvrir la voie, l’entretenir, été comme hiver, Le reste, c’est vous qui allez le faire.

Je suis de ceux-là, ces travailleurs invisibles, Dont le labeur, humblement, rend possible, Vos conquêtes, vos exploits, vos sursauts imprévisibles.

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