Turbulences

Instantanés poétiques

N’avoir qu’une vie ? Non, ce n’est pas assez. Et puis, si on la rate, qu’est-ce qu’on fait ?

Deux alors ? Ou trois ? Sept, comme les chats ? Ou une infinité ?

Oui, c’est bien ça, Une infinité. Mais en même temps alors,

Parce qu’on n’a qu’une vie.

Je rêve

Je rêve parfois de déserts, De montagnes, De lointains rivages, D’étendues sauvages, De vastes paysages, D’ermitages.

Je rêve d’un monde en paix, Les voyages se feraient à pieds, Sur des chemins escarpés. Tu viendrais prendre le thé, Le trajet te prendrait tout l’été. Tout l’été.

Je rêve de moments intenses. Ensemble, nous ferions silence. On écouterait les papillons voler. Tu n’aurais plus envie de partir. Il nous resterait si peu à dire. Et tant à découvrir.

Relier les îles

De ce qui fut jadis continents, Il ne reste plus que fragments. Des archipels, des îlots.

J’y aurais bâti des châteaux, Mais il faudrait des bateaux. Peut-être même des radeaux.

Pour relier les îles, Il nous faudrait des ailes. Ou alors, des passerelles.

Des ponts de corde, ou de pierre. Pour traverser l’amer. Et retrouver l’amour.

Cantonnier

Je ne suis qu’un cantonnier. Je n’en tire ni gloire, ni fierté, C’est comme ça, c’est mon métier.

Je n’ai jamais rien inventé, Ni découvert la moindre vallée, Je n’ai fait qu’ouvrir des sentiers.

Débroussailler, déplacer quelques pierres, Ouvrir la voie, l’entretenir, été comme hiver, Le reste, c’est vous qui allez le faire.

Je suis de ceux-là, ces travailleurs invisibles, Dont le labeur, humblement, rend possible, Vos conquêtes, vos exploits, vos sursauts imprévisibles.

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